
Le gouvernement guinéen renforce son appui au secteur de l’élevage, un pilier essentiel du développement socio-économique du pays. À travers le ministère de l’Élevage, cent mille poussins locaux et quatre cents tonnes d’aliments complets pour volailles ont été remis à la Fédération Interprofessionnelle Nationale Avicole (FINA). Cette initiative s’inscrit dans la politique nationale de relance du secteur agricole, en droite ligne du programme Simandou 2040, où l’agriculture, l’élevage et l’agro-industrie occupent une place stratégique.
Pour le ministre de l’Élevage, Félix Lama, cette remise traduit la volonté du chef de l’État de soutenir la jeunesse et les femmes engagées dans la production agricole :
« Le potentiel est bien là. Nous devons continuer à travailler ensemble pour développer le secteur privé au sein de l’élevage, un maillon fort du développement socio-économique de notre pays », a-t-il déclaré.
Selon lui, ce geste vient concrétiser l’ambition gouvernementale d’accompagner les producteurs afin qu’ils participent activement à la dynamique économique nationale.
« Ce don sera distribué à tous les agriculteurs membres de la FINA, sur l’ensemble du territoire, dans toutes les régions et les préfectures de la République », a précisé le ministre.
Dans les rangs des bénéficiaires, la satisfaction est palpable. Mohamed Fofana, aviculteur depuis treize ans, parle d’une première :
« Depuis que nous sommes dans le secteur agricole, c’est la première fois que nous recevons un tel appui des autorités. Nous savons que le président de la République accorde une grande importance à la production locale », a-t-il confié.
Même sentiment de reconnaissance du côté du président de la FINA, Elhadj Boubacar Dansoko, qui voit dans ce geste un signe fort :
« C’est le clin d’œil du chef de l’État pour nous relancer, pour nous redonner du souffle et inverser la tendance face à l’importation massive de poulets congelés », a-t-il indiqué.
Ce soutien gouvernemental arrive à un moment clé pour les éleveurs, confrontés à la hausse du prix des intrants et à la baisse de leur production. Il constitue une véritable bouffée d’oxygène pour les acteurs du secteur, appelés à contribuer à la sécurité alimentaire et à la création d’emplois durables. Le ministère de l’Élevage ambitionne, d’ici à la fin de l’année 2026, de réduire de 50 % les importations de produits animaux, tout en renforçant la contribution du secteur au PIB national.
En Guinée, la relance du secteur avicole n’est plus une simple promesse : elle prend désormais la forme d’un engagement concret, tourné vers l’autosuffisance et la valorisation du made in Guinea.
NANTADY CAMARA
