Le Programme National de Santé Oculaire (PNSO) a franchi une étape significative en lançant un projet pilote de dépistage et de prise en charge des vices de réfraction en milieu scolaire. Ce mercredi 18 décembre, l’école primaire de Tombo 2, à Kaloum, a accueilli une cérémonie de remise de lunettes correctrices aux élèves souffrant de troubles visuels.
Cet événement a rassemblé de nombreuses personnalités, dont le ministre de l’Enseignement préuniversitaire et de l’Alphabétisation, des représentants du gouvernorat de Conakry, des conseillers du CNT, et des responsables éducatifs locaux.
Ce projet, initié par le PNSO, vise à dépister et traiter les troubles visuels chez les élèves, améliorant ainsi leur qualité de vie et leurs performances scolaires. Selon Dr Pierre Louis Lamah, coordinateur national du PNSO « Les enfants vivant avec des problèmes visuels ont trois fois plus de risques de redoubler au moins une classe. Plus de 50 % des déficiences visuelles chez les enfants de 5 à 15 ans sont dues à des erreurs de réfraction. La myopie, identifiée comme la première cause des vices de réfraction, représente un défi majeur, notamment en milieu urbain, où les enfants sont six fois plus à risque en raison de leur exposition prolongée aux écrans (téléphones, tablettes et ordinateurs) » a-t-il indiqué
Sur place, plusieurs élèves ont bénéficié de consultations ophtalmologiques gratuites et de lunettes adaptées à leurs besoins. Le directeur de l’école primaire de Tombo 2 a exprimé sa gratitude « Votre engagement témoigne de l’importance accordée à la santé et à l’éducation de nos enfants. Grâce à ce projet, vous avez marqué un tournant dans leur avenir. » s’est réjoui Mamadi Sy.
De son côté, le ministre de l’Enseignement préuniversitaire, Paul Cedy, a souligné l’importance de généraliser ce projet « La santé de nos enfants est primordiale pour leur apprentissage. Nous encourageons le PNSO à étendre ce programme à l’intérieur du pays, car une éducation inclusive passe par la prise en charge des besoins essentiels des élèves. » a souligné le ministre.
Ce projet est le fruit d’une collaboration entre le ministère de la Santé, le ministère de l’Éducation nationale, et divers partenaires techniques et financiers. Les enseignants ont également été formés à détecter rapidement les élèves en difficulté visuelle.
Nantady CAMARA