L’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal a tenu ce jeudi l’atelier de vulgarisation du plan d’alerte et préparation de l’implémentation du système d’alerte précoce. Cette rencontre qui a réuni plusieurs acteurs a pour objectif de sécuriser les populations riveraines contre toutes formes d’inondations dans le bassin du fleuve Sénégal « Cet atelier marque la vulgarisation du système d’alerte précoce à travers le comité du bassin pou, vulgariser les résultats de l’étude d’actualisation du plan d’alerte dans la partie Guinéenne, informer et sensibiliser les populations sur la nature de l’ampleur et l’étendue des crues que les comportements adoptés en cas de montés des eaux, distribuer les cartes d’alerte aux points d’information sur la (PIC) et confirmer les contacts des crues. » Explique Hawa Traoré de la Cellule Nationale ONVS Guinée
Dans ce contexte, le Haut-Commissariat de l’OMVS a réalisé en 2020 une étude sur l’actualisation du plan d’alerte dans le bassin du fleuve. Cette étude constitue une composante essentielle de la stratégie de prévention et de lutte contre les inondations. L’une des principales recommandations de cette étude est la mise en place d’un Système d’Alerte Précoce (SAP). Ce système, qui vise à réduire les risques de catastrophes, permet la diffusion d’alertes afin de mettre en œuvre des mesures de prévention et d’intervention pour atténuer ou limiter les conséquences potentielles des inondations dans le bassin du fleuve Sénégal « Nous savons que les crues peuvent avoir des conséquences dévastatrices, tant sur le plan humain qu’économique. C’est pourquoi il est impératif de mettre en place des mécanismes d’alerte et de préparation robustes. Le Système d’Alerte Précoce que nous nous apprêtons à implémenter est un outil précieux qui nous permettra de mieux anticiper les crues et de prendre les mesures nécessaires pour protéger nos populations. Je vous encourage tous à participer activement aux discussions et aux sessions de travail de cet atelier. Vos contributions sont cruciales pour le succès de notre démarche collective. Ensemble, nous pouvons faire en sorte que notre région pays soit mieux préparée et plus résiliente face aux risques de crues. » A indiqué Mamady Kandia Keita chef cabinet du gouvernorat de Mamou.
Pour le chef de division, la mobilisation des autorités montre que tous les acteurs sont concernés par cette problématique actuelle « Nous avons mobilisé les autorités, la communauté du bassin, nous nous appuyons pour relayer l’information sur le terrain en attendant l’implantation du système d’alerte. Avec les systèmes d’alerte précoce nous-même nous irons sur le terrain pour sensibiliser les citoyens » Souligne Kandas Condé, chef de division de gestion des ressources en eaux et prévention des risques au haut-commissariat de l’OMVS.
Les changements climatiques observés dans le bassin du fleuve Sénégal, combinés à une variabilité accrue des précipitations, entraînent une recrudescence de phénomènes extrêmes tels que les inondations et les sécheresses. Selon la communauté scientifique, ces phénomènes devraient augmenter en fréquence et en intensité. Une situation expose les populations du bassin à des menaces potentiellement dangereuses et risque de compromettre la réalisation des objectifs de développement de l’OMVS.
Il faut rappeler que le fleuve Sénégal s’étend sur près de 1 800 km, traverse un bassin versant couvrant plus de 425 000 km². Ce bassin, renferme des ressources naturelles considérables pour les différents pays qu’il est aujourd’hui de plus en plus fragilisé sous l’effet combiné des changements climatiques et couvre.
Mamadou Alpha DIALLO, depuis Mamou pour planet-environnement.com