‘’Elimination de la transmission mère et enfant du VIH en Afrique de l’Ouest et du Centre’’ c’est le thème ‘d’un webinaire du réseau des medias Africains pour la promotion de la santé et de l’environnement REMAPSEN.
Cette rencontre sur par visio-conférence a réuni plus de 80 journalistes africains membres du réseau. Elle a connu également la présence de deux experts de l’ONU SIDA, il s’agit de Fodé Simaga, Directeur de la science des services et des systèmes pour tous au siège de l’ONUSIDA et Eric Verschueren, Directeur pays de l’ONUSIDA au Togo et au Bénin. Au menu, plusieurs questions étaient au centre des débats dont entre autres la transition de la PTME (Prévention de la Transmission Mère-Enfant) à l’ETME (Élimination de la Transmission Mère-Enfant), les progrès dans l’élimination de la transmission mère et enfant et les défis majeurs pour atteindre les objectifs de l’ETME à l’horizon 2030.
Selon Fodé Simaga, il n’y a pratiquement pas de différence entre la PTME et L’ETME, c’est une suite Logique. La PTME visait à prévenir et à réduire la transmission du VIH de la mère à l’enfant. L’ETME compte éliminer pratiquement toute transmission du VIH de la mère à l’enfant, en la réduisant à des niveaux très faibles « Il n’y a pas vraiment de différence j’ai même été surpris par la question la prévention de la transmission de la mère à l’enfant ou l’élimination de la transmission de la mère à l’enfant c’est un résultat. En fait de la prévention on espère arriver à l’élimination complète. La différence est apparue, on va dire dans les stratégies assez complexes, quand il y’a eu de nouvelles molécules ARV qu’on a pu donner tout au long de la grossesse, et non pas seulement juste avant l’accouchement, ça c’était dans les 15 ans avant on donnait juste avant l’accouchement et on disait de ne pas allaiter. Vu que les molécules se sont améliorées depuis 2010, on peut donner à la femme enceinte tout le long de la grossesse et aussi pendant son allaitement donc il n’y a pas de transmission à l’enfant » a-t-il indiqué.
Il a également souligné que l’Afrique de l’ouest et du centre sont en retard dans l’élimination du VIH de la mère à l’enfant. Plus de 50% des femmes enceintes ne sont pas sous traitement par ARV et seulement un enfant sur quatre est traité par les ARV « Si vous prenez l’ensemble des femmes dans le monde qui ne sont pas sous traitement malheureusement une sur deux , c’est à dire l’Afrique de l’Ouest et du centre compte 50% des femmes enceintes qui ne sont pas sous traitement, la couverture ARV des enfants en Afrique globalement dans le monde est de 52%, en Afrique globalement de 37 mais en Afrique du centre et l’Ouest 27% ……pour traiter les femmes enceintes il faut d’abord trouver les femmes enceintes et naturellement dans les centres de santé lors des consultations , mais dans nos pays je prends l’exemple sur le Mali il y’a déjà un nombre significatif des femmes qui se font pas consultées et pour celle qui y vont c’est pas sûr qu’on les propose des test systématiquement » a souligné Dr Fodé Simaga. Il a ajouté qu’on n’oblige personne à faire un test VIH, il faut son consentement.
Conséquences, il y’a désormais 40 nouvelles infections des enfants soit environ 51 milles sur 130 milles au total. Et Sur 41 % de toutes les nouvelles infections dans le monde 51% sont en Afrique de l’ouest et du Centre.
Le second expert Eric Verschueren, Directeur pays de l’ONUSIDA au Togo et au Bénin a présenté la situation de ses deux pays dans l’élimination de la transmission mère et enfant du VIH. Il a rappelé que son institution a 3 grands blocs de partenaires dans ces pays qui sont les partenaires gouvernementaux, ceux de la société civile et des partenaires techniques et financiers « Pour ce qui concerne la PTME je dirais au niveau de nos partenaires gouvernementaux le partenaire principal le ministère de la santé plus spécifiquement le programme nationale de lutte contre le Sida et a l’intérieur de ce programme il y’a souvent un service de prévention de la transmission de la mère à l’enfant. Au niveau du partenaire gouvernementaux je citerais aussi le conseil national de lutte contre le Sida ou le NAC dans de différent pays ça peut avoir un nom qui est légèrement différent mais c’est surtout un partenaire pour d’autres actions, du côté de la société civile c’est toutes les organisations de la société civile qui ont envie de s’investir dans la prévention et la transmission du VIH de la mère à l’enfant mais il y’a plus spécifiquement les ONG des personnes vivant avec le VIH et les ONG des femmes vivant avec le VIH , les leaders religieux et les journalistes , dont tout acteurs de la société civile qui peut influencer la fréquentation des centres par les femmes enceintes. » a rappelé le Directeur pays de l’ONUSIDA au Togo et au Bénin .
Pour atteindre les objectifs de l’ETME à l’horizon 2030, ONUSIDA a lancé l’alliance mondiale pour mettre fin au sida chez les enfants dont le premier pilier est de dépisté très tôt la maladie chez les femmes et les enfants et d’offrir un traitement complet et de qualité.
Nantady Camara