Les plages de Conakry sont souvent sales dû à plusieurs facteurs, notamment la pollution plastique et d’autres détritus. Les déchets plastiques, produits par presque toutes les entités sociales polluent massivement les eaux marines, entraînant des conséquences désastreuses à cet écosystème marin et la santé humaine.
Permis les déchets qu’on trouve dans les plages ou en bordure de mer à Conakry, les déchets plastiques figurent en bonne place. Selon de nombreuses études, ces déchets tuent des millions d’animaux marins chaque année. Une situation qui perturbe les chaînes alimentaires et menace la biodiversité des océans. Les plastiques ne connaissent pas de frontières dit-on, et peuvent parcourir de grandes distances avant de se retrouver sur les côtes, affectant les communautés locales qui dépendent de la mer pour leur subsistance. La pollution plastique compromet les industries de la pêche et du tourisme, ce qui entraîne des pertes économiques importantes en exacerbant les inégalités sociales. Dr Abdoulaye Ibrahima Camara chercheur au Centre de recherche scientifique Conakry Rogbané soutient que la pollution marine est un problème grave qui affecte les océans du monde entier. « Ces différents rejets proviennent du continent, je veux parler de l’écosystème terrestre. La pollution, c’est tout rejet d’une substance quelconque dans la mer. La pollution se situe à deux niveaux : il y a la pollution de façon naturelle et de façon anthropique suite aux activités humaines. Les conséquences qui sont liées à la pollution plastique sont énormes. » Comme l’a indiqué ce chercheur.
Les déchets plastiques ne se décomposent pas, mais se fragmentent en micro plastiques. Ils contaminent les eaux et les organismes marins à tous les niveaux de la chaîne alimentaire. Les micro plastiques peuvent également transporter des substances toxiques, mettant en péril la santé des écosystèmes marins et notre propre sécurité alimentaire « Les sachets plastiques ne sont pas biodégradables. Une fois dans la mer et dans les sédiments, l’organisme aquatique se nourrit de ces sédiments. Cela se fait par accumulation biologique. Et quand l’homme consomme ces poissons-là, ça peut lui porter préjudice. Ce que nous mangeons provient de la mer. Si la mer n’est pas protégée, cela porte préjudice à la santé publique. » A soutenu Dr Camara
Face à cette crise écologique majeure, il est urgent d’agir à tous les niveaux, de la sensibilisation du grand public à la mise en place de politiques de réduction des déchets et de nettoyage des océans. Selon Sory Camara, président de la fédération de gestion des déchets en Guinée, FEGEDEG, le milieu marin guinéen souffre d’un manque de loi pour sa protection « Nous avons beaucoup de problèmes parmi lesquels les questions d’insalubrité, du fait que les déchets sont très mal gérés sur le sol, du fait que la gestion des déchets au niveau des plages. On est confronté à un système de gestion des déchets non adapté, les activités marines produisent aussi des déchets, toutes ces trois catégories de déchets se retrouvent au niveau de la mer et sur les plages… toutes les sept familles des déchets plastiques sont à la plage, il y a des bouteilles, il y a des verres, il y a des pneus, des mégots de cigarette et beaucoup d’autres polluants qui sont très néfastes, c’est des métaux qu’on ne voit pas, beaucoup de déchets, mais il y a beaucoup plus de plastiques. », Explique le président de la FEGEDEG.
Pour une gestion durable et saine de ces déchets, le président de la FEGEDEG propose des solutions. Ce, afin d’éliminer les déchets sur les plages et dans les eaux marine « Il faut travailler sur une politique de gestion des déchets au niveau des plages, en impliquant à la fois sur les gestionnaires des plages, les producteurs des déchets et les gestionnaires des déchets. Nous avons plusieurs types de déchets à la plage qui nécessite une réglementation internationale spécifique, c’est le cas des déchets plastiques, c’est le cas des déchets dangereux. Le gouvernement guinéen s’est engagé et a ratifié ces conventions déjà. Il faut qu’il ait un système de gestion des déchets sur place à la plage, et pour le faire, on a besoin de moyens et la mobilisation, et qui passent nécessairement par les partenariats entre les gestionnaires des plages et le gouvernement et d’autres acteurs du secteur privé. S’inspirer des exemples Sénégalais avec des plages écologiques. On manque de stratégie sectorielle de gestion des déchets, tant que nos différents ministères ne travaillent pas sur leurs politiques de gestion des déchets produits dans leurs secteurs d’activité, nous n’allons pas nous en sortir. Aujourd’hui, il y a des politiques de façon générale, mais aucune politique ne traite la gestion des déchets au niveau des plages.» A-t-il proposé.
Projet terra-africa CFI- media!
Nantady CAMARA