L’atelier de formation des différents acteurs à l’éducation relative à l’environnement (ERE) s’est déroulé du 10 au 14 mai 2024. Cette rencontre de renforcement de capacité s’est tenue dans la commune de Boffa. C’est dans le cadre du projet de renforcement des capacités en gestion environnementale. Cette initiative a été mise en œuvre par l’ONG Eclosio, en partenariat avec le Centre d’Études et de Recherche en Environnement (CERE). Objectif, améliorer la gestion durable des écosystèmes marins et côtiers, en particulier des mangroves, dans les préfectures de Dubréka, Boffa et Boké.
Ce projet est soutenu par le consortium belge U4COOP (Eclosio, ULB-Coopération, Fucid et Louvain Coopération) et bénéficie d’un financement de la Direction Générale du Développement (DGD). Il s’inscrit dans le cadre d’un outcome commun sur la résilience socio-écologique. Le programme bénéficie également du soutien du Réseau d’Aires Marines Protégées d’Afrique de l’Ouest (RAMPAO) et de collectifs régionaux de gestion des deltas « Cette formation s’est très bien déroulée. Nous avons reçu les cadres de la direction préfectorale de l’environnement et d’agriculture, des organisations de la sociétés civiles venant de Conakry, de Dubreka, de Boké et la préfecture de Boffa. » A expliqué Dr Thierno Boubacar Bah, Directeur général adjoint du CERE, formateur.
Les connaissances des participants ont été renforcées sur plusieurs modules. Ce qu’apprécie d’ailleurs ce formateur « Plusieurs modules ont été abordés. Mais le thème central, c’est l’éducation relative à l’environnement. Autour de cette thématique nous avons parlé des enjeux environnementaux, les changements climatiques. La, participation était de taille, tous les participants étaient engagés et je sors de cette formation très satisfait. Et ce que je vais dire, c’est tirer leurs collègues vers cette problématique qui nous intéresse tous » s’est-il réjouit
A cet atelier, ils sortent informés, renforcés et orientés vers une protection responsable de la mangrove. La question des forêts de mangrove est au cœur des débats. A travers cette formation les participants ont appris de nombreux services qu’offre cet écosystème unique « Nous sortons de cette formation avec pleine d’énergies et de connaissances. La manière dont les formateurs ont fait pendant ces 4 jours, c’était vraiment bien et nous avons compris beaucoup que nous ne connaissions pas. Notre mission sera de démultiplier ça auprès des autres. » A indiqué capitaine Mamadou Saliou DIALLO, le conservateur en chef du delta de Konkouré.
Définir des concepts clés tels que l’environnement, l’éducation environnementale, l’écocitoyenneté, le changement climatique, les mangroves, les écosystèmes et la diversité biologique était l’un des aspects de cette formation. Un aspect qui est en lien direct avec le projet la résilience socio-écologique « le projet dans lequel cette formation a été initiée, est financé par le gouvernement de la Belgique, que nous mettons en œuvre avec un consortium des ONG belge. C’est un projet sous régional et qui intervient dans 4 pays. Le Benin, le Madagascar, le Sénégal, la Guinée Bissau et la Guinée. Chaque ONG intervient dans un pays spécifique pour la mise en œuvre du projet et en Guinée c’est Écologie qui est chargée de la mise en œuvre. Dans le cadre de la mise en œuvre, le constat est que les partenaires institutionnels qui doivent nous accompagner le changement de comportement ne sont pas suffisamment outis pour faire ce travail en place. Donc nous nous sommes rendus compte qu’il ya un besoin de renforcement de capacité sur l’éducation relative à l’environnement. C’est pourquoi nous avons réuni tous ces acteurs-là ici » indique Fodé Aly Mansaré, chef
Durant ces 4 jours d’échange, la formation a adopté une approche participative et une andragogie active, combinant des exposés, des sessions de questions-réponses, des études de cas et des travaux de groupe. Une sortie sur le terrain a été organisée, permettant aux participants d’appliquer les enseignements théoriques dans un contexte pratique. Cette immersion directe avec la nature a renforcé la compréhension des participants sur la diversité et la richesse des écosystèmes locaux, ainsi qu’à identifier les problèmes environnementaux spécifiques qu’on rencontre.
Il faut dire que la dégradation continue du patrimoine côtier guinéen appelle à une action urgente et concertée. À travers cette formation, Eclosio et le CERE ont démontré leur engagement à promouvoir une meilleure gestion environnementale et à encourager des comportements responsables parmi les gestionnaires et les utilisateurs des ressources naturelles. En renforçant les capacités locales et en sensibilisant les communautés, ce projet contribue à la lutte contre la pauvreté et à la résilience des écosystèmes de mangroves en Guinée.
Aliou DIALLO