» Adoption et applications des lois sur la santé, de reproduction, de planification familiale en Afrique de l’Ouest et du centre, où en sommes-nous ? » C’est le thème d’une rencontre en ligne du Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et l’Environnement.
Ce webinaire sur le SR/PF a réuni plus de 100 journalistes africains du REMAPSEN et des représentants des institutions partenaires du réseau. La rencontre a permis d’informer les journalistes sur l’importance et l’efficacité d’une loi sur la santé de reproduction, sa vulgarisation ainsi que son application dans un pays. Elle a également permis d’identifier les pays qui n’ont toujours pas adopté de loi SR/PF et ceux qui en ont, mais qui ne l’appliquent pas ou qui attendent toujours des décrets d’applications.
Ce webinaire a été marqué par un panel qui a réuni des experts de trois institutions importantes. Ces institutions sont entre autres le Fond des Nations unies pour la population, de l’Unité de coordination du Partenariat de Ouagadougou et de l’ONG Women Global Health de la Côte d’Ivoire.
La santé sexuelle et reproductive peut-être définie comme l’état de bien-être physique, émotionnel, mental et social liée à tous les aspects de la sexualité, de la reproduction « Et aussi ça ne concerne pas seulement une absence de maladie ou d’une infirmité, ça veut dire que quand on parle de santé reproductive, coté mentale émotionnel, sociale et physique non seulement l’absence de maladie liée à la sexualité santé et reproduction, mais quand on parle de santé reproductive il faut savoir qu’il y a différents composants, y compris l’éducation à la santé sexuelle et reproductive. On doit aussi éduquer et informer les gens sur les méthodes de contraception, toute la gamme disponible, les soins prénatal accouchement sécurisé, les soins post natal, mais aussi les soins obstétriques d’urgence, mais aussi les services liés à l’avortement sécurisé, les services prévention et traitement VIH, mais aussi d’autres infections transmissibles, les cancers reproductifs… » A indiqué, Chilanga Asmani conseiller régional en matière de programmes et de politique en planification familiale au bureau régional du Fonds des Nations Unies pour la population en Afrique de l’Ouest et du Centre.
La responsable plaidoyer senior à l’Unité de coordination du Partenariat de Ouagadougou a quant à elle déclaré que l’objectif de son institution est d’accélérer l’utilisation des services de planification familiale dans les neuf pays membres qui le composent. Ces pays sont entre autres le Bénin, le Burkina Faso, le Sénégal la Mauritanie le Nigeria, le Mali, le Togo la Guinée et la Côte d’Ivoire « La vision du PO c’est d’avoir une Afrique de l’Ouest ou un accès au service de planification familiale de qualité améliore la vie des jeunes et sert également de catalyseurs pour un développement durable. Aujourd’hui la planification familiale, ce n’est pas seulement pour limiter les naissances, mais pour atteindre un développement durable il faut mettre en avant la planification familiale et favoriser l’accès aux femmes et aux filles. » A déclaré Djenabou Diallo.
Le PO s’était fixé un objectif d’atteindre 1 million d’utilisateurs additionnels de méthodes contraceptives de 2011 à 2015, cet objectif a été largement dépassé avec plus d’un million deux cents (100 200) utilisateurs additionnels. Aujourd’hui, le PO compte atteindre 13 millions d’utilisateurs additionnels en Afrique. Sur les neuf pays membres de l’Unité de coordination Partenariat Ouagadougou, seule la Côte d’Ivoire ne s’est pas encore dotée d’une loi sur la SR/PF. L’ONG Women Globale Heath, qui s’est engagé à accompagner et à soutenir les femmes en Côte d’Ivoire « fait ses plaidoyers pour l’adoption effective de la loi sur la Santé sexuelle reproductive, » affirme Professeure Mélanie Tia, présidente de l’ONG, médecin et enseignante chercheure.
Nantady CAMARA