Renforcer l’engagement des parties prenantes dans le nouveau fonds pour pertes et dommages : une étape vitale vers la résilience climatique.
La 28e Conférence des Parties (COP28), tenue à Dubaï, a marqué un tournant décisif dans la lutte mondiale contre le changement climatique. Parmi la myriade d’accords et de résolutions, l’un des résultats les plus significatifs a été la création du Fonds pour les pertes et dommages (projet de décision /CP.28/CMA.5). Elle vise à faire face aux impacts de plus en plus graves du changement climatique sur les communautés vulnérables à travers le monde. Cette initiative historique souligne non seulement le besoin urgent d’une action collective, mais présente également une opportunité unique de redéfinir le rôle des parties prenantes dans les efforts de résilience climatique. « Le Fonds des pertes et dommages permet la reconnaissance de l’interdépendance entre le changement climatique, les vulnérabilités socio-économiques et l’impératif d’une gestion proactive des risques. Alors que nous nous engageons dans ce voyage de transformation, il est impératif de garantir que les parties prenantes de divers secteurs participent activement aux processus décisionnels. Le dialogue de haut niveau organisé lors de la COP28 a servi de plate-forme cruciale pour les décideurs politiques, les scientifiques, les organisations de la société civile et les représentants du secteur privé pour échanger des idées, partager les meilleures pratiques et tracer la voie vers des solutions équitables et durables. » soutien Bienvenu ONGOUNDOU.
La participation significative des parties prenantes à chaque étape de sa mise en œuvre est essentielle au succès du Fonds pour les pertes et dommages. Reconnaissant la nature multiforme des pertes et dommages induits par le climat, des forums consultatifs seront créés pour faciliter un dialogue inclusif et favoriser la collaboration entre les principaux acteurs. Ces forums serviront également d’incubateurs d’idées innovantes, de forge de partenariats et de mobilisation de ressources pour relever les divers défis posés par le changement climatique.
« Dans un esprit d’inclusion et de transparence, les forums consultatifs seront structurés pour tenir compte des divers points de vue et intérêts des parties prenantes. Les organisations de la société civile, grâce à leurs liens avec la base et leur expertise en matière de plaidoyer, joueront un rôle central en amplifiant les voix des communautés marginalisées et en garantissant que leurs besoins sont correctement pris en compte dans les initiatives du fonds. En outre, les universités et les instituts de recherche apporteront des connaissances et une expertise inestimable pour améliorer la base scientifique de la prise de décision et favoriser l’innovation dans les stratégies d’adaptation et d’atténuation. » Rassure M. ONGOUNDOU
Dans ce combat, le secteur n’est pas laissé pour compte. Il joue un rôle crucial dans la prise de décision et même la mise en œuvre des programmes. « Le secteur privé, avec son esprit d’entreprise et ses ressources financières, sera mobilisé pour stimuler les investissements dans des infrastructures, des technologies et des pratiques résilientes au climat. Grâce à des partenariats public-privé et à des mécanismes de financement innovants, le secteur privé contribuera non seulement au fonds, mais bénéficiera également des opportunités présentées par la transition vers une économie à faibles émissions de carbone. En outre, les institutions financières internationales et les agences de développement joueront un rôle de catalyseur en mobilisant des financements concessionnels et une assistance technique pour aider les pays vulnérables à renforcer leur résilience et à s’adapter aux impacts climatiques. » dit-il
C’est dans cette optique que ces acteurs lancent un appel prêchant à l’endroit des décideurs pour atteindre les objectifs « Alors que nous nous lançons dans cet effort collectif, il est impératif d’exploiter les synergies entre les parties prenantes, de maximiser l’efficacité de l’allocation des ressources et de garantir la responsabilité et la transparence dans les processus décisionnels. Le Fonds des pertes et dommages représente plus qu’un simple mécanisme financier ; il incarne notre engagement commun en faveur de la solidarité, de l’équité et de la résilience face à l’adversité climatique. En favorisant une culture de collaboration et de coopération, nous pouvons libérer tout le potentiel des parties prenantes pour catalyser un changement transformateur et construire un avenir plus durable et plus résilient pour les générations à venir. »
La création du Fonds pour les pertes et dommages lors de la COP28 ouvre un nouveau chapitre dans la gouvernance climatique mondiale, marqué par un engagement accru des parties prenantes et une action collective. En exploitant l’expertise, les ressources et la créativité de diverses parties prenantes, nous pouvons faire face à la menace existentielle du changement climatique et tracer la voie vers un monde plus équitable, plus prospère et plus durable. Alors que nous nous engageons dans ce voyage, saisissons cette opportunité historique pour forger des partenariats, mobiliser des ressources et donner aux communautés les moyens de construire un avenir résilient aux défis du changement climatique. Dans cet élan, la tendance du changement climatique pourrait être inverser et créer un avenir meilleur pour chacun et de tous.
Aliou DIALLO