Ils étaient une dizaine de journalistes guinéens venus des différents médias spécialisés sur les questions environnementales. Durant cinq jours, ils ont suivi une formation, sur la notion de « Fact Checking ».
Ce nouveau concept, qui signifie littéralement « vérification des faits », a permis aux participants d’être outillés sur la vérification des informations à travers les techniques de recherches avancées en ligne pour obtenir des résultats précis. Cette formation s’inscrit dans le cadre du projet Terra Africa, piloté par CFI-media sur financement du Ministère français de l’Europe et des Affaires Étrangères.
Lancé en 2022 dans cinq pays de l’Afrique de l’Ouest, le programme prendra fin ce mois d’avril 2024. Au sortir de cette séance, l’animatrice principale, Noélie Coudurier, est revenu sur les perspectives du projet. « La prochaine étape est que tous les journalistes qui ont participé à cette formation de la mettre en application clairement. […] Ce que je souhaite, c’est de voir assez rapidement naître des rendez-vous éditoriaux qui permettent de proposer du « Fact Checking » sur des choses que vous aurez constatées dans votre actualité guinéenne. Cela est vraiment quelque chose qui me tient à cœur. » dit-elle
La bonne nouvelle est que quatre journalistes guinéens sont sélectionnés et seront coachés durant quatre mois par le projet. Ils seront accompagnés et suivis dans la technique de recherche et de vérification des informations. « Pour la poursuite du programme, quatre journalistes vont profiter d’un programme de mentorat. Pendant quatre mois, ils seront accompagnés par quatre journalistes pour pouvoir mettre très concrètement en application toutes les connaissances qu’ils ont apprises lors de la formation », ajoute la formatrice.
Dr Bangaly Camara, journaliste et co-animateur de la formation, a présenté un thème sur l’éthique et la déontologie du journalisme. Pour lui, ces cinq jours d’échange permettront sans doute aux hommes de médias de respecter et de mettre en application les consignes données. « Ce qui reste clair, c’est que nous avons l’espoir que le vivier qui est en train d’être mis en place pourra impacter sérieusement le paysage médiatique guinéen surtout lorsqu’il s’agit de questions de changements climatiques. Vous venez d’avoir des outils très importants. Même moi, c’est un domaine où je n’avais pas assez de connaissance, mais à travers cette formation, je vois clair maintenant les choses et je pense que ça va se répercuter sur les prochaines approches. Avec les outils que vous avez désormais, ils pourront vous permettre de ne pas tomber dans les pièges des brouteurs. » a-t-il expliqué
Il faut rappeler que le programme Terra Africa a pour objectif de “Favoriser l’appropriation des enjeux du changement climatique par les médias afin qu’ils participent au développement d’une citoyenneté environnementale individuelle et collective ». Il est mis en œuvre dans cinq pays de l’ouest, notamment le Cap Vert, la Côte d’Ivoire, la Guinée, la Guinée-Bissau et le Sénégal.
Sylla Younoussa