Pour son ouverture au monde avec la possibilité d’améliorer l’environnement qui nous entoure, la Directrice Générale de la Recherche Scientifique, Dr Fatoumata Sylla a très vite trouvé sa voie entre la technologie des télécommunications et les sciences de l’environnement. L’autre aspect qui lui fait choisir les sciences de l’environnement est la possibilité d’étude et de recherche pluridisciplinaire afin de ne pas s’enfermer dans un seul domaine. Ce, sans prétendre être à la fois ingénieure en télécommunication et elle est aujourd’hui Dr en sciences de l’environnement. Les télécommunications et les sciences de l’environnement sont deux domaines ou la femme est presque absente en Guinée, ce qui démontre le courage et la bravoure de cette femme enseignante chercheuse à l’Université Gamal Abddel Nasser de Conakry.
« C’est vrai aujourd’hui, j’ai un doctorat en sciences de l’environnement, mais j’ai une formation de base en ingénierie de télécommunication et à la fin de mes études en 2004, j’ai été engagé à l ‘université Gamal Abdel Nasser de Conakry, d’abord comme homologue ensuite, j’ai été engagé à la fonction publique en 2005 à l’enseignement supérieur toujours au compte du département de télécommunication. Avec le diplôme d’étude supérieur, on ne peut pas faire carrière à l’enseignement supérieur, il fallait aller vers les deux autres niveaux, à savoir le master et le Doctorat. Mais pour trouver une formation dans mon domaine spécifique, c’était un problème, c’était soit aller à l’étranger, car la formation ne se trouvait pas sur place et pour avoir des bourses octroyées à l’enseignement supérieur ce n’était pas une chose facile soit se tourner vers un autre domaine comme les sciences de l’environnement » a expliqué le Dr Fatoumata Sylla Directrice Générale de la Recherche Scientifique.
Opter pour les sciences de l’environnement est un choix pour Dr Fatoumata Sylla. Pour elle, cette option est une science interdisciplinaire qui intègre plusieurs domaines afin de comprendre les phénomènes naturels et les écosystèmes.
Le lien entre les télécommunications et le développement durable est très mal connu, pourtant les télécommunications peuvent apporter des solutions pour lutter contre la dégradation de l’environnement et le réchauffement climatique. Ce que Madame Keita Fatoumata Sylla a très vite compris, car ces thèmes de recherche en environnement sont toujours orientés vers la technologie et les télécommunications. « Comme les sciences de l’environnement sont pluridisciplinaires, donc quel que soit le profil de base que vous avez, vous pouvez aller vers les sciences de l’environnement. Donc c’est la raison pour laquelle d’ingénieure de télécommunication, j’ai basculé vers les sciences de l’environnement, mais tout en orientant mes sujets de recherche vers les télécommunications, donc j’ai fait mon maître sur les impacts des rayonnements électromagnétique provenant du téléphone sur le corps humain . Du master, je suis, je suis passé aussi au doctorat, mais toujours dans les sciences de l’environnement et j’ai fait la même chose par ce que je ne veux pas quitter mon domaine de départ » dit-elle
Sa thèse qui porte sur la problématique de gestion des déchets et équipements informatiques sur l’environnement dans la ville de Conakry reste d’actualité. Surtout quand on sait que l’utilisation des appareils électroniques contribue aux émissions de dioxyde de carbone et d’autres gaz à effet de serre sur la terre.
Mais bien avant son Doctorat et sa nomination par décret à la tête de la Direction Générale de la Recherche Scientifique en octobre dernier, Fatoumata Sylla a d’abord été cheffe de programme au département des télécommunications de l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry, puis Secrétaire Général à l’institut Supérieur de Formation à Distance ISFAD, qui était d’ailleurs, son premier décret depuis le début de sa vie professionnelle. Elle a également enseigné dans plusieurs universités privées, dont l’université libre de Guinée ULG. Selon elle, l’enseignement, c’est son identité. « Si je suis à la tête de la Direction Générale c’est par ce que d’abord au départ, je suis enseignante chercheure, pour connaitre les problématiques liées à la recherche, il faut être avant tout enseignante chercheure, je ne suis que dans mon travail, partager ma petite expérience avec les étudiants que ça soit en licence ou en master, je ne ferais que m’en réjouir. Et l’enseignement à un certain niveau, c’est le donner et le recevoir, c’est quelque chose dont je suis fier » se réjouit cette dame pleine d’espoir.
Elle ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Le prochain défi du Dr Fatoumata, est d’évoluer en grade académique. Pour cela, la quarantaine, doit produire et publier des articles scientifiques dans des revues reconnues et faire un concours aux CAMES.
Aujourd’hui Directrice générale de la recherche scientifique, la scientifique, coordonne plus de 30 centres de recherches et de documentations dans tout le pays. Sa mission à ce poste est de mettre en œuvre la politique du gouvernement dans la recherche scientifique et de faire le suivi. Et 6 mois après sa nomination, plusieurs réformes ont été menées au sein de cette direction générale de la recherche scientifique, comme on pouvait s’y attendre « ces réformes commencent d’abord par doter le pays de sa première politique nationale de la recherche et de l’innovation assortie d’une stratégie quinquennale. Cette année, nous avons déjà amorcé la mise en œuvre du contenu de cette politique nationale qui va commencer par la vulgarisation, mais aussi par la mise en œuvre de quelques activités stratégiques contenues dans le plan d’action opérationnel PAO » a souligné Dr Sylla
La première chose qu’on remarque chez dame Fatoumata, est son sourire et sa bienveillance. Elle met toute son énergie et sa ténacité dans son travail. Selon ces collaborateurs, elle ne se décourage jamais.
Mariée et mère de trois enfants, Madame Kéita mène de front son travail et sa vie de famille en prenant soin de ces enfants et de son époux de façon aussi naturelle qu’elle aborde n’importe quel sujet sur l’environnement et d’ingénierie . Sa chance est d’être tombée sur le meilleur partenaire qui partage sa vie. « Être une femme au foyer et être à la tête d’une grande direction générale, ce n’est pas facile, mais on fait avec, il suffit seulement de se planifier et d’avoir aussi un partenaire qui vous comprend, un partenaire avec qui vous partagez les mêmes visions, et c’est mon cas, je suis soutenu par mon mari » conclut Dame Keita