La fourniture de l’électricité dans les différents pays africain est un défi. Dans les villes une grande partie de la population africaine n’a pas accès à une énergie moderne et fiable. Cela limite les opportunités de développement économique et social, et affecte la qualité de vie des populations. En Guinée, le pays est dans la même configuration et dans la même situation. Le taux de couverture en énergie est en deçà des attentes pour un développement plus viable du secteur de l’énergie. « L’électrification rurale fait partie des éléments sur lesquels on a travaillé. L’électrification rurale, des villages, des localités. Au Sénégal, au Congo, on a beaucoup travaillé sur ces genres de projets. Dans les années à venir, c’est un secteur porteur. L’humanité évolue maintenant. On ne peut plus empêcher quelqu’un au village de charger son téléphone portable, d’allumer son ampoule. Et aujourd’hui, la tendance est au développement à tous les niveaux. L’électricité fait partie de l’un des facteurs de développement. » Explique Dr Souleymane KOUYATÉ, Directeur général du bureau d’Études WEST Ingénierie
La problématique de l’accès à l’énergie reste cruciale. En Guinée bien qu’il y’a quelques projets qui vont avec cette préoccupation, cependant le niveau reste faible « Nous savons que pour le moment il y’a eu des bribes de projets pour électrifier certaines sous-préfectures, mais ça ne représente pas grand-chose. Dans ce domaine aussi en Guinée, il y’a beaucoup à faire pour l’État guinéen. » Ajoute-t-il
Près de 30 ans d’expériences dans le domaine de l’ingénierie, Dr Souleymane KOUYATÉ, pense qu’il y’a un déficit à combler dans le domaine de l’électricité. « Absolument ! Vous savez, nous avons vécu ces 30 dernières avec un déficit énorme d’électrification. Et nous sommes avec le développement maintenant, la facilité avec le solaire comme portatif. Nous voyons comment les villages se développent. Il y’a même des villages où les habitants ont leur frigo solaire. L’électrification fait partie des facteurs de développement local qu’il faut beaucoup appuyer, il faut avoir une politique nationale de développement rurale dans lequel il faut inclure l’électrification rurale. Dans certains pays, ils ont pris le devant. Au Congo par exemple, il y’a l’Agence nationale de l’électrification rurale qui est financé et qui a grand fonds chaque année. Les bailleurs de fonds passent par l’agence-là, qui est autonome et qui a une comptabilité saine. En Guinée, il faut avoir une telle agence qui s’occupe uniquement de l’électrification rurale, qui a un programme National. » a-t-il expliqué
En tenant compte de l’objectif de ODD7, qui est garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable, l’électrification rurale est l’un des moyens les plus fiables « C’est d’encourager les États à planifier et à mettre un peu plus d’argent de l’électrification rurale. Que ce soit l’électrification, que ce soit l’adduction d’eau, nous avons plus de populations en milieu rural qu’en milieu urbain. Et donc si on met l’accent que sur les grandes villes, on risque d’avoir le développement phénomène de l’exode rural. Les gens veulent avoir de bonnes écoles, avoir de l’électricité. Il faut casser cette dynamique-là. Pour le faire, il faut aller vers le milieu rural, investir massivement dans ce milieu pour mettre équipements sociaux d’électrification, pour permettre aux gens de se sentir bien. Nous nous avons des expertises dans ce sens et nous avons les ressources humaines pour accompagner l’État dans sa politique dans le domaine de l’énergie » propose cet ingénieur.
Le septième ODD est au centre des défis majeurs d’aujourd’hui mais aussi des opportunités de demain. Qu’il s’agisse de lutter contre le changement climatique bien sûr, mais aussi de développer les emplois, les logements, les connexions, la sécurité, la production de nourriture. L’accès de tous à une énergie durable est essentiel.
LALAEMAN GUINÉE/Aliou DIALLO