Comme à l’accoutumée, le mois de Décembre est consacré à la lutte contre le VIH SIDA. Cette année, c’est la 35e journée mondiale de lutte contre le VIH SIDA. Elle a été célébrée le 1er décembre 2023 sous le thème « laisser la communauté Diriger ». La sensibilisation et l’information de la population sont des actions faites tout en dressant les bilans sur la maladie. Le réseau guinéen des personnes affectées et infectées par le VIH REGAP+ a décidé de mener nombreuses actions dans ce sens. Son but, est de mettre fin à la stigmatisation des personnes atteintes du VIH/Sida et promouvoir le dépistage volontaire.
Selon le Comité National de Lutte contre le Sida CNLS, le nombre de personnes sous traitement antirétroviral en Guinée est passé de 501.000 à 88 000 personnes en 2023. Le nombre de site pour le dépistage volontaire et anonyme est passé de 130 à 270 au premier semestre de cette année. Le secrétaire exécutif du CNLS, Dr Abass Diakité a indiqué que le nombre de site de prévention de mère à l’enfant du SIDA a considérablement augmenté en passant de 482 à 540 et le nombre de site de prise en charge des personnes infectées par le SIDA est passé de 142 à 220 au premier semestre de l’année 2023. Il a également ajouté que le nombre de nouvelles personnes infectés a connu une baisse, il passe de 2003 personnes infectées à 1400 personnes, le nombre de décès a considérablement diminué, il est passé de 4700 décès à 3546 en 2023.
Le choix du thème « laisser la communauté Diriger » consiste l’implication de la communauté dans la lutte contre le VIH pour éradiquer définitivement la maladie et de bannir la discrimination et la stigmatisation dans la société.
Le réseau guinéen des personnes affectées et infectées par le VIH REGAP+ regroupe en son sein 5 associations et ONG. Pour mieux véhiculer ses messages « le REGAP+ fait la sensibilisation pour que les gens puissent facilement accepter le dépistage volontaire. On sensibilise des gens qui vivent avec ce VIH pour qu’ils puissent accepter la maladie et adhérer le réseau » a indiqué Aïssatou Barry membre.
Pour Hassimiou Camara également membre du REGAP+, il faut responsabiliser la communauté dans la lutte contre le VIH « il y’avait beaucoup trop de stigmatisation face à la maladie du VIH, des gens se donnaient la morts, les femmes fuyaient leurs maris ou des hommes qui abandonnaient leurs femmes mais aujourd’hui les gens commencent à comprendre petit à petit grâce à la sensibilisation. » Souligne-t-il
Nantady CAMARA