Après Charm-el-Cheikh en Égypte, la 28ème édition de la conférence des parties sur le climat s’est ouverte ce jeudi 30 2023, à Dubaï, au Émirats arabes unis (UAE). Dès l’ouverture de cette cop, une des revendications des pays en voie de développement, qui sont des victimes passives du changement climatique a été concrétisée. Il s’agit, de l’adaptation de la mise en place des fonds consacré à la réparation des catastrophes climatiques.
Cette décision a été adoptée ce jeudi, dès l’entame de la COP28 à Dubaï. Une revendication qui était pour les pays moyens avancées, l’une des priorités lors de la cop 27 en Égypte. L’allocation de ces fonds de pertes et dommages, a réjoui les différentes parties, qui voient déjà une évolution à la cop de Dubaï.
Selon le président de la COP28, l’émir Sultan al-Jaber, « Nous avons écrit une page d’histoire ». La concrétisation du fonds « pertes et dommages » est le fruit d’un combat, long de trente ans des pays dit du Sud, dont les pertes liées au changement climatique s’élèvent à plus de 8 % de leurs richesses nationales.
Certains acteurs africains présents à cette cop 28 ont été soulagés par cette décision. C’est le cas Tosi Mpanu-Mpanu, ambassadeur de la République démocratique du Congo à la COP. Interrogé par une envoyée spéciale de la Rfi, il s’est félicité face à ce premier pas en faveur des pays moins avancés « On ne peut être qu’heureux, car c’est commencer cette COP sur une note positive. Cette décision sur les pertes et dommages n’était pas gagnée d’avance. Et voilà, aujourd’hui, cet instrument de gouvernance est adopté et le fonds est opérationnel » s’est-il réjouit.
Madeleine Diouf Sarr, présidente du groupe des Pays les moins avancés, quant à elle, a salué, aussi, cette décision d’une « signification énorme pour la justice climatique. Mais un fonds vide ne peut pas aider nos citoyens », affirme-t-elle.
Environ 420 millions de dollars ont été promis par les Émirats arabes unis, l’Union européenne, le Royaume-Uni, le Japon, l’Allemagne, et les États-Unis. Malgré tous ces efforts consentis par ces pays, ce fonds demeure insuffisant aux yeux de nombreux observateur, compte tenu des dégâts qu’ont subi les pays vulnérables ces dernières années. « Lorsque l’on prend les 55 pays les plus vulnérables, au cours des deux décennies qui se sont écoulées, environ 580 milliards de dégâts ont été subis par ces pays à cause de ce changement climatique », rappelle Tosi Mpanu-Mpanu.
Dans ce texte adopté, il est prévu l’installation d’un conseil d’administration de 26 États. 14 en développement, 12 développés. Il aura la tâche de définir les contributeurs, les bénéficiaires et les critères d’accès à cette sorte d’assurance tout risque d’un nouvel âge. La structure sera hébergée par la Banque mondiale pour quatre années. Le fonds de « pertes et dommages » sera opérationnel dès l’année prochaine.
Mamadou Bailo KANTÉ