Ce 14 novembre est dédiée à la célébration de la journée mondiale du diabète. A l’occasion, le centre Hospitalo Universitaire de Donka à travers son service de diabétologie a réuni les professionnels de la santé pour faire un test de dépistage gratuit. Une manière d’attirer l’attention non seulement des citoyens sur cette maladie, mais aussi les autorités sanitaires. La Guinée est aujourd’hui sur une pente glissante concernant le taux de contamination de la population qui s’élève à 20%. D’après le chef service de diabétologie de Donka, le nombre de patients âgés de moins de 5 ans atteints de diabète de type 1 a triplé en 3 ans.
Depuis 3 ans, cette journée a été célébrée sous le thème « Accès aux soins » et cette année, le thème a été focalisé sur « Éduqué pour protéger l’avenir ». Selon Docteur Bah Amadou, le chef service de diabéto à Donka, le nombre de personnes atteintes du diabète a augmenté de 6% en 2023. Mais ce qui est plus inquiétant encore, depuis 2 ans, les jeunes patients de moins de 5 ans a triplé. « Le diabète est une maladie métabolique lié à une augmentation de taux de sucre permanent dans le sang, et quand on est diabétique, malheureusement on vit avec cette maladie-là. Quand vous constatez l’ampleur du diabète dans le monde, vue cette ampleur, 79% des diabétiques dans le monde vivent dans les pays à revenu faible, la Guinée fait partie de ces pays. Et sur 4 personne tu verras que 3 personne sont porteurs de diabète, par ce que c’est une maladie qui évolue de façon progressive sans signe clinique dans le cadre du type de diabète de type 2. » a-t-il expliqué, Docteur Bah chef service de diabète.
Le diabète de type 1 est plus virulent chez les enfants que les adultes selon les spécialistes. Il doit donc être pris en charge très tôt, dès les premiers signaux. Des signes qui sont entre autres, une soif intense, une envie d’uriner plus fréquente et une perte de poids brutale. « Mais dans le diabète de type 1, qui est le diabète de l’enfant, là les signes cliniques sont bruants. Ça se manifeste sur le fait de boire beaucoup d’eau, uriner fréquemment, et perdre du poids. Dès que vous remarquez ça sur un enfant, le premier réflexe, c’est de l’amener dans un centre de santé plus proche, pour lui faire un texte de glycémie pour voir si c’est le diabète. » a conseillé, Docteur Bah.
Pour cette journée consacrée au dépistage de diabète, tout en visant les objectifs, les membres du service technique de Donka à leur tour, s’occupent de leurs tâches. C’est le cas de Diallo Mamadou samba chef service technique à Donka. « Aujourd’hui chaque patient qui vient ici, va d’abord voir un médecin pour mesurer la tension après, faire le test de glycémie, et si toutes fois c’est élevé vous venez voir les médecins, qui vont vous donner les conseils et une ordonnance. Après si c’est pour pousser les diagnostics pour aller voir les spécialistes, ils vont vous donner un rendez-vous pour la rencontre. C’est une maladie qui fait rage dans notre pays, il est donc conseillé les gens à surtout faire les tests de dépistage par ce qu’il n’y pas de couche pour les diabètes pour déterminer l’âge auquel ça peut atteindre un enfant ou un adulte. Moi personnellement j’ai fait mon dépistage par ce que, dans ma famille, ma maman est diabéto et mon papa est hyper tendu » a-t-il expliqué.
Chaque année, la campagne de la Journée mondiale du diabète met l’accent sur un thème particulier, couvrant une ou plusieurs années. Selon le rapport de l’organisation mondiale de la santé (OMS) sur la situation mondiale des maladies non transmissibles (MNT) 2014 dont le diabète et l’Hypertension artérielle, les MNT sont la première cause de décès dans le monde. En 2012, elles ont été à l’origine de 38 millions (68 %) des 56 millions de décès. Plus de 40 % de ces décès (16 millions) étaient prématurés, c’est-à-dire qu’ils sont survenus avant 70 ans et près des trois quarts des décès dû aux MNT (28 millions) ainsi que la majorité des décès prématurés (82 %) sont survenus dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, imputant à ces maladies un lourd fardeau sanitaire et socioéconomique.
De ce fait, la sensibilisation, le dépistage, et la prise en charge de ces maladies par les agents de santé est la meilleure stratégie pour inverser cette tendance.
LALEMAN GUINÉE