La gestion des ordures est l’un des défis majeurs auquel la Guinée fait face. Dans presque toutes les villes, on rencontre cette problématique d’insalubrité. La préfecture de Forécariah n’est pas en marge de cette situation. Des tas d’immondices sont visibles çà et là. Une situation qui prend les citoyens à la gorge. En plein milieu du grand marché, on y rencontre ces tas d’ordures. A seulement quelques encablures de ces lieux, la respiration devient difficile causé par une odeur nauséabonde que dégagent ces immondices.
« Nous on se promène ici chaque jour mais avant les ordures n’était pas à ce niveau. Chaque soir vous allez voir certaines vendeuses après le marché viennent jeter les ordures ici. Mais quand on les interpelle, elles résistent en disant que l’État doit faire ça et ça. Alors que si nous prenons l’État c’est vous, moi et les autres. Donc l’État à un rôle à jouer nous aussi les citoyens nous avons notre rôle à jouer. » Explique Mamadou Saliou Diallo Taxi-maitre.
De l’autre côté de la route, l’on voit les femmes et ordures se côtoyés. Elles vendent même des galettes et d’autres aliments destinés à la consommation. A cause de l’odeur de ces ordures « beaucoup sont tombées malade » nous dit une d’entre elles, mais aussi quelques citoyens se réservent d’acheter leur nourriture. « Nous sommes beaucoup fatigué à cause des ordures qui sont déversés ici, certains d’entre nous sont même tombés malades à cause de l’odeur des ordures qu’elles respirent. Moi c’est les galettes que je vends mais actuellement à cause de cette situation, les clients ne viennent plus acheter. Nous prions les autorités ne nous venir en aide pour enlever ces ordures-là ici, sinon nous ne savons pas comment nourrir notre famille car nos marchandises ne marche pas. » interpelle Mafoudia SOUMAH, une des vendeuses.
Face à la problématique de gestion des déchets, Mamadou Saliou trouve une responsabilité partagée. « Les premières personnes que je reproche pour cette situation, c’est la population, sachant que nous vivons ici, ils viennent jeter les ordures. En deuxième position c’est les autorités, les administrateurs du marché ils se promènent chaque jour en voyant tous ceux-ci sans prendre les dispositions. Sinon s’ils sanctionnaient les gens qui viennent déverser les ordures on ne sera pas dans cette situation aujourd’hui ou bien s’ils déguerpissaient toutes ces ordures en prenant des mesures ça va aller. » Dénonce-t-il
Mathos Sonomou de retour à Forécariah pour planet-environnement