Après un communiqué de presse de la société minière Rio Tinto annonçant l’avancée des travaux de construction des infrastructures de Simandou. Action mines une ONG évoluant dans la protection de l’environnement a, à son tour annoncé par voix de presse, son étonnement par rapport au communiqué de la société. Étant donné que les études d’impact environnementales validées ne sont pas rendues publiques. «ACTION MINES a appris avec étonnement par voie de presse l ‘annonce faite par Rio Tinto sur la fin des travaux préparatoires de la ligne de chemin de fer de 75 km prévue entre Beyla et le futur embranchement de la Compagnie du TransGuinéen à Kérouané, alors que les études d’impact environnementales validées ne sont pas rendues publiques, en violation du cadre légal en vigueur en la matière notamment le code de l’environnement ainsi que les normes internationales que les promoteurs de projets affirment vouloir respecter. » peut-on lire dans le dit communiqué
Plus loin, l’ONG déclare que malgré les différentes opportunités qu’offre le projet simandou à la Guinée, elle reste préoccupée de son impact environnemental.
« En dépit de l’enthousiasme affiché par les uns et les autres, nous restons vivement préoccupés par le peu d’application effective des normes internationales en matière sociale, environnementale notamment les normes de performances de la SFI invoquées par Rio Tinto et WCS. Le démarrage effectif des travaux au niveau des bases vie et de la voie de raccordement du chemin de fer sans rendre publique des EIES validées permettant à la communauté et à la société civile de comprendre et de suivre les impacts directs, indirects et cumulatifs de ces travaux sur l’environnement, les moyens de subsistance des communautés et la biodiversité constitue une préoccupation majeure pour nous quand on sait les engagements déjà pris par Rio Tinto sur ces aspects. » Écrit l’ONG
Dans le projet Rio Tinto, il y’a tous les aspects d’exploitation qui sont intégrés. Cette situation reste d’ailleurs le point nodal de l’inquiétude de ACTION MINES « Ces préoccupations s’expliquent par le caractère intégré du projet (Mine, chemin de fer, port et autres infrastructures connexes) qui touche plusieurs localités du pays mais également des zones de hautes valeurs écosystémiques et de diversité biologique singulières dont la mauvaise gestion pourrait avoir de graves répercussions aussi bien sur les composantes physiques, biologiques qu’humaines que sur le climat. » A-t-elle exprimé dans ce communiqué.
Après le communiqué de l’ONG action mine Guinée, la Société Rio Tinto n’a pas tardé de réagir. Ce qui, selon elle, tous les travaux effectués dans le projet Simandou, les normes nationale et internationales sont respectées dans le cadre des études d’impacts environnementales et sociales. « Chez Rio Tinto Simfer, nous considérons que notre responsabilité sociale et environnementale prime sur nos opérations. Nos équipes veillent en continu à ce que nos opérations soient strictement conformes à toutes les réglementations en vigueur, en particulier celles qui s’appliquent aux aspects sociaux et environnementaux du projet Simandou. C’est pourquoi, nous souhaitons réaffirmer que nos activités jusqu’à présent ont été menées en totale conformité avec la réglementation guinéenne, tout en adhérant aux normes environnementales et sociales internationales les plus élevées. Les travaux préparatoires menés, y compris ceux entrepris au niveau de l’embranchement ferroviaire de Kérouané, sont effectués en accord avec des certificats de conformité et avec l’Étude d’Impact Environnemental et Social (EIES) de 2012, qui a été approuvée et publiée par le Gouvernement de Guinée.» Indique la société.
Dans le même communique, Rio Tinto indique que la mise à jour des études d’impacts environnementaux déjà effectuées est lancée. Ce qui implique que, la société prend en compte les préoccupations liées à la protection de l’environnement dans la réalisation du projet Simandou . « En 2021, Rio Tinto Simfer a lancé une mise à jour de l’EIES publiée en 2012, incluant de nouvelles études de référence menées sur le terrain, afin de refléter les évolutions du plan et du périmètre du projet, ainsi que le changement des conditions sur le terrain. Cette révision garantira que les normes environnementales et sociales les plus strictes continuent d’être appliquées tout au long de la durée de vie du projet. Une fois approuvée, cette mise à jour sera publiée par le gouvernement de la République de Guinée. » Rassure t-elle
Mathos SONOMOU, pour planet-environnement