Si la surface terrestre regorge des déchets plastiques, les océans en sont autant. La pollution plastique de la mer est l’un des phénomènes auquel, le monde est sérieusement confronté. Cette réalité qui devient de plus en plus préoccupantes, ne laisse pas les décideurs et d’autres spécialistes indifférents. Les conséquences sont sans appel, l’inquiétude devient grandissante « Le déversement des déchets plastiques sur la mer a une conséquence très grave sur l’écosystème marin et côtier. Dans la mesure où, dans la mer il y a des ressources halieutiques, il y a la biodiversité et ces plastiques constituent des polluants très dangereux pour les espèces aquatiques. Et là une fois le lien entre les espèces aquatiques et les espèces humain à travers la consommation il peut y avoir automatiquement une contamination. Ça peut se retrouver d’une façon d’une autre sur la vie humaine. » Entame Lama you Camra Directeur général du Centre National de la protection du Milieu Marin et Côtier.
Dans la mer, nulle n’ignore qu’il y a plusieurs espèces qui y vivent. Cette variété de vie, laisse entendre la complexité qu’on peut retrouver dans l’écosystème marin « il est composé de plusieurs espèces. Il y’a déjà des forêts de mangrove qui constituent une barrière entre le courant marin et la vie de la terre ferme. C’est aussi une zone de séquestration de carbone et une zone de reproduction des poissons et une zone de frayeur. C’est un écosystème très important pour les espèces aquatiques. » Décrit Lama you Camara
A ce jour, les eaux guinéennes font face à une pollution accrue. Une situation qui se montre alarmante « le regard que je porte sur cet espace revient avec un constat amer. Dans la mesure où on constate toute sorte de pollution à travers les remblais, le dépôt des ordures, la construction anarchiques qui caractérisent aujourd’hui toute cette cote que nous cherchons à protéger et à conserver à tout prix » Déplore M. Camara
Comme on le dit souvent, la mer ne garde pas la saleté. Les plages payent aussi les frais de cette pollution plastique de la mer. Ces espaces qui sont régulièrement convoités par les visiteurs, ne présentent pas un visage encourageant. Des tonnes de déchets plastiques rejetées par l’eau sont visibles partout au bord de la mer. C’est notamment le cas de la plage de Rogbanè. Là-bas, visiteurs et promoteurs tous végètent dans les déchets plastiques. C’est une cohabitation qui n’honore pas, « les déchets sur la plage, ça nous nous fait très mal. Par ce que, déjà nous voulons faire de la plage un lieu de référence, c’est un lieu qui fait partie du département touristique. Et quand c’est sale commeça, ça nous fait très mal et ce n’est pas bon pour la santé. » regrette Roland Gandhi Camara administrateur général de la plage.
Au-delà des conséquences sanitaires, la présence des déchets plastiques impacte l’économie des promoteurs des plages « oui, coté client on en a perdu assez. Il y a même des étrangers qui viennent de nous fuir. Quand ils voient les déchets, ils se disent que ce n’est pas bien entretenu, il faut partir ailleurs alors que ce n’est pas le cas. » s’inquiète Roland Gandhi.
Bien que ces jeunes manifestent leur volonté de réduire la présence des déchets plastiques dans ces lieux de récréation, pour l’instant le constat donne un goût amère « nous voulons effectivement débarrasser la plage de ces déchets plastiques, mais avec la quantité c’est difficile. C’est pourquoi nous avons sollicité l’aide de la commune de Ratoma, les négociations sont en cours pour pouvoir dégager un peu les ordures. »explique-t-il.
La problématique des déchets plastiques est de nos jours au cœur de nombreuses discussions tant sur le plan national qu’international. Chaque année, ce sont des milliers de tonnes de déchets qui sont produites et déversées dans la mer à travers le monde et qui continuent à polluer l’environnement marin et côtier. Ce qui doit interpeler plus d’un, afin de réduire les conséquences néfastes de ces déchets.
LALEMAN GUINÉE/ Aliou DIALLO