La Guinée est un pays qui regorge de nombreuses ressources du sol et du sous-sol. Une réalité qui n’est plus à démontrer aux yeux des observateurs et même les décideurs. Cependant l’exploitation de ces ressources cause des dégâts tant sur l’environnement que sur la vie sociale. Malgré des conditions climatiques, écologiques et humaines relativement favorables, le pays connaît un niveau de dégradation de l’environnement très élevé. Ce qui amène les acteurs évoluant dans ce domaine à entreprendre des actions en faveur de la protection des écosystèmes « Il faut noter que cet atelier a été organisé par Action mines dans le but de jeter les bases sur un débat sur la transition énergétique en lien avec le changement climatique en Guinée. Aujourd’hui c’est une tendance internationale qui voudrait que les pays décarbonisent leurs économies et nous avons également une économie carbonisée par ce que nous utilisons des sources d’énergie fossiles et qui doivent connaître une mutation vers des énergies propres. Et nous avons des engagements Issus de l’accord de Paris sur le climat.
Alors le secteur minier est un secteur pourvoyeur des ressources minérales qu’on appelle les ressources de transition où les substances critiques en matière de transition énergétique. C’est le graphisme, le Gallium, l’aluminium et le nickel que nous avons en Guinée. Alors aujourd’hui il y’a une ruée internationale vers ces minéraux de transition énergétique. Il faudrait que ce débat stratégique soit instauré dans notre pays, pour pouvoir avoir une vision stratégique allant dans le sens d’aborder cette transition énergétique avec beaucoup plus de responsabilité et d’intérêt pour la Guinée, par ce que nous voulons une transition énergétique juste inclusive progressive tenant compte des urgences climatiques avec des solutions endogènes pour prendre en charge notre économie qui as besoin d’énergie, mais aussi les besoins de population en terme de consommation énergétique »Explique Amadou Bah, Directeur Exécutif de l’ONG Action Mine.
Pour mieux asseoir les bases d’une bonne collaboration et surtout attirer l’attention des décideurs, Actions Mines est dans la même direction que l’Union Africaine. « En collaboration avec l’Union africaine à travers le centre africain du développement minier, nous sommes entrain de constitué un plaidoyer aux niveaux international qui va interpeler les Etats pour mettre en place des structures et des mécanismes qui vont favoriser les transitions énergétiques au bénéfice des populations. Cette transition c’est d’abord favoriser l’accès à l’énergie aux entreprises de nos différents pays, alors c’est dans ce contexte que nous voulons impulser ce débat pour interpeler le gouvernement pour ne pas qu’on soit victime de la transition énergétique mais acteurs de la transition énergétique. » Ajoute Amadou Bah
Bien que le chemin semble être long, mais l’espoir est toujours permis pour réussir une transition énergétique en Guinée. Même s’il est parfois difficile de convaincre des décideurs. « Je suis partagé entre l’espoir et la déception. L’espoir c’est de voir que notre pays la Guinée est rentrée dans ce débat très important et le désespoir c’est le fait que nous n’avons pas suffisamment tous les éléments d’informations pour permettre à notre pays de s’engager définitivement vers cette transition. Nous avons des ressources, mais nous avons des problèmes, comment mettre en œuvre ces ressources là au bénéfice des populations dans un contexte de compétions mondiale vers les énergies renouvelables.
Je recommanderai à ce que la Guinée améliore davantage la gestion de ses ressources naturelles et minières. C’est ce qui va nous rapporter beaucoup plus pour nous permettre d’amoindrir les effets néfastes puisque, si nous arrivons à utiliser judicieusement les ressources nous pourrons développer davantage le pays, donc partager la richesse et ce qui pourrait vraiment réduire la pauvreté dans le pays et qu’il soit doté des textes mais qu’il applique les textes qu’il dispose. » Indique Barry Mamadou Hafiziou consultant.
Cet atelier est un processus de mise en avant de ce cadre et ça permet également de galvaniser les acteurs de la société civile. C’est pourquoi partage de réflexion reste l’un moyens de recueillir les avis des acteurs « A fin de leurs faire approprier la question de transition énergétique pour l’instant et aller de façon systématique vers les autres étapes tél que l’étape de formation » dixit SIDIBE Mohamed Lamine, Award consulting sur des questions de gouvernance.
La transition énergétique en Guinée n’est pas une chose mince. Pour réussir ce pari, il faut d’abord trouver les problèmes liés cette transition. Pour Habib LY, « L’objectif de cet atelier est non seulement d’outiller les participants sur la connaissance de la transition énergétique et à la sortie, avoir un document qui pourrait donner naissance à des projets sur la transition énergétique qui vont être soumis aux bailleurs de fonds. J’appelle mes collègues pour faire un partage d’expérience surtout ce qui a été enseigné sur la transition énergétique pendant les deux jours de formation. » indique cet activiste de l’environnement et membre l’ONG ACOREC.
LALEMAN GUINEE