Depuis 1993, la célébration de la journée mondiale de l’eau a été instituée par les Nations unies dans le monde. En Guinée, cette journée a été célébrée sur note d’un déficit d’eau potable pour les citoyens, bien qu’étant considéré comme le château d’eau de l’Afrique de l’Ouest.
Ils sont nombreux ces citoyens qui font face à une pénurie d’eau potable dans leurs foyers. A Conakry par exemple, les réalités sont palpables par endroits. « Depuis 2009, je suis nommé chef secteur de la zone cité américaine dans Nongo Tadi. Jusqu’à nos jours on n’a jamais vu des forages de la SEG. Nous nous servons du forage de chez l’ex-ministre Kabélè Camara, en eau potable », a dévoilé le chef du secteur de cette zone située dans la commune de Ratoma. Il estime qu’il y a un manque de volonté de la part des autorités de tutelle : « Nous ne constatons pas la volonté de leur part, parce que s’ils avaient cette volonté, on pourrait avoir l’espoir pour dire qu’on allait avoir de l’eau potable. Mais aucune visite depuis 2009 n’a été faite ici. »
Cette zone de Nongo n’est pas la seule à faire face à cette problématique. Plusieurs autres quartiers vivent les mêmes réalités. Dans ces différents quartiers, les citoyens se servent des forages pour s’approvisionner en eau potable, ce, malgré les risques liés à la prolifération de ces forages qui ont des impacts sur l’environnement.
Pour parer à cette situation Elhadj Aboubacar Sonko propose que la SEG puisse prendre ses responsabilités. « Nous demandons à la SEG de tout faire pour aider la population à avoir de l’eau potable. Les forages dominent et nous savons tous les conséquences de la consommation de l’eau des forages », plaide-t-il.
Sirani Diabaté