Le séminaire régional du lancement du programme TERRRA AFRICA sur le thèmes « Quelle place pour les médias dans la lutte contre les changements climatiques en Afrique de l’Ouest’’ se poursuit à Abidjan.
La journée du Mardi a été marquée par la tenue de deux tables rondes animées par des journalistes, des chercheurs, des acteurs de la société civile venus des cinq pays bénéficiaires de ce Programme piloté par CFI. La première table ronde portait sur le traitement des sujets environnementaux et du changement climatique par les médias africains et la seconde quant à elle était axée sur les collaborations entre journalistes et scientifiques face aux défis du réchauffement climatique.
Ces deux tables rondes ont démontré que les journalistes ne s’intéressent pas assez aux questions liées aux changements climatiques. Les sujets sur la politique le sport ou la culture sont beaucoup plus traités dans les différentes salles de rédaction des médias africains. Les discussions ont également prouvé que les chercheurs et les scientifiques sont souvent réticents face aux demandes des journalistes. Ils communiquent moins sur les résultats de leurs travaux dans les médias africains.
Deux autres thèmes ont également été débattu au cours de cette 1ère journée. Il s’agit de ‘’ l’urgence climatiques, état des lieux des défis en Afrique’’ et ‘’ les nouveaux formats de journalisme pour sensibiliser les citoyens aux enjeux des changements climatiques. Sur ce thème la Tunisienne Rim MATHLOUTI journalistes environnementale a présenté le journalisme de solution (Sojo) comme une nouvelle forme de narration pour sensibiliser le public. Selon elle le journalisme de solutions propose non seulement des problèmes mais aussi des solutions à un problème de société. « c’est-à-dire que la grande différence avec le journalisme d’investigation c’est qu’on ne parle pas que de problèmes on investit sur comment le problèmes et pourquoi le problème ?on a la solution à un problème, on cherche à ce que cette solution fonctionne , il nous faut des preuves il nous faut des limites, de ces résultats, donc ce sont des résultats, c’est un travail d’enquête, c’est long, et on travaille avec des experts, main dans la main, surtout c’est multi médias, on peut mettre des photos des vidéos des textes des chiffres des interviews, tout ça ce sont des éléments mis bout à bout pour construire un dossier, de journalisme de solutions sur une solution à un problème de société c’est une nouvelle manière de voir le journalisme c’est une nouvelle manière de traiter les sujets » a indiqué RIM MATHLOUTI journalistes correspondants des médias franco-allemand.
La journaliste environnementale soutient que le journalisme de solutions est le moyen le plus indiquée pour traiter les problèmes liés aux changements climatiques, notamment la déforestation, la sécheresse, les inondations, la pollution, ou l’érosion côtière. « ce qui est intéressant avec le journalisme de solution lié aux changements climatiques, c’est que nous les citoyens, nous sommes noyés par les problèmes, et on voit pas où sont les solutions et en tant que citoyen on a même plus envie d’y croire, et là ça apporte un espoir aux lecteurs, ça apporte un espoir à l’auditeur puisqu’il va lire des choses ou écouter des solutions , il va se dire ça c’est une solution aux changements climatiques, pourquoi moi en tant que citoyen je n’essayerais pas d’être une partie de cette solution , pour nous aujourd’hui en tant que journaliste ce n’est pas juste de monter quelques choses mais c’est de crée une forme d’engagement de la personne, du public qui va écouter lire ou regarder un reportage de solutions » a-t-elle soutenu.
La journée a pris fin après une présentation sur un projet du journalisme Mobile appelé MOJO, qui consiste à donner la parole aux populations vulnérables. UN autre format pour sensibiliser les citoyens qui consiste à faire des capsule vidéos de moins de 3mn avec des smartphones dans le but d’informer le public.
Nantady CAMARA