Quelle place pour les médias dans la lutte contre les changements climatiques en Afrique de l’Ouest ? C’est autour de ce thème que le lancement du projet TERRA AFRICA a eu lieu ce mardi, 6 Décembre 2022.
C’est une initiative qui vise à renforcer les capacités des journalistes au traitement transversal des informations liées à l’environnement à travers la production des contenus valorisant la recherche de solutions et stimulant l’engagement politique et citoyen.
La rencontre a connu la participation de plusieurs cadres évoluant dans le domaine de l’environnement et les partenaires de Terra Africa. A cette occasion, le représentant du ministre des affaires étrangères de la France en Côte d’Ivoire, a affirmé effectivement, qu’il s’agit de la lutte contre le changement climatique mais également les problématiques de l’environnement. Il rappelle que les conséquences des dérèglements climatiques constituent désormais un enjeu quotidien pour les citoyens des régions du monde et qui subissent tout particulièrement les effets de ces changements. C’est la problématique de désertification, des dégradations des sols, des pollutions de l’air ou encore les dégradations des écosystèmes terrestres et marins.« Il faut que les journalistes acquièrent le réseau, l’expertise et les compétences nécessaires au traitement transversal de ces enjeux environnementaux et climatiques et à la production des contenus valorisant la recherche de solutions positives pour faire comprendre et surtout stimuler l’engagement politique et citoyen. Ce séminaire de trois jours a ainsi vocation à lancer cette réflexion collective pour permettre la mise en œuvre de ces préparations et de ces formations sur les longs termes et de les pérenniser. C’est un défi passionnant et crucial pour notre région et notre planète. Je vous souhaite donc à tous à toutes, un séminaire enthousiasmant productif en espérant des retombées concrètes et rapides dans les médias de vos différents pays », a souligné Laurent Gbono.
Plusieurs thématiques seront abordées au cours de ces trois jours de formation, notamment les fausses informations qui circulent sur les questions climatiques, le climato-scepticisme, des investigations, comment les médias qui couvrent les questions environnementales, climatiques…, peuvent mieux ré-fonctionner (modèle économique…), autour des tables rondes et des ateliers, a informé Alain, le Directeur général de CFI.
Le ministre ivoirien de l’Environnement et du développement durable, a été représenté à cette rencontre par le Directeur du cabinet adjoint du département. Il livré à cet effet, le message du ministre : « C’est avec un réel plaisir que je vous souhaite très cordialement la bienvenue à Abidjan dans le cadre du séminaire régional de lancement du projet Terra Africa qui vise à renforcer les capacités des journalistes au traitement transversal des informations liées à l’environnement à travers la production des contenus valorisant la recherche de solutions et stimulant l’engagement politique et citoyen. Chers participants et amis journalistes, j’aimerais vous dire combien j’apprécie l’engagement que vous prenez aujourd’hui à l’égard des questions environnementales et du développement durable. Je m’en réjouis de l’importance que chacun de nous doit adopter aux valeurs qui vous permettent d’envisager l’avenir avec sérénité. Il nous faut regarder sur le long terme les solutions liées à la protection de l’environnement à la promotion du développement durable, à la gestion des ressources naturelles, la lutte contre toute forme de gaspillage pour laisser aux jeunes d’aujourd’hui et aux générations futures, l’espoir d’un monde meilleur. »
Poursuivant, Koly Nyanwoye a signalé aussi que le phénomène climatique extrême et la pression humaine en augmentation, la situation ne fera qu’empirer dans les années à venir, mettant en péril la vie humaine et les moyens de subsistances, dira-t-il.
« Or, l’information sur ces thématiques de l’environnement reste encore marginale et se limite souvent aux récits de catastrophes naturelles. Il est urgent que les acteurs des médias soient interpellés par les enjeux des thématiques et qu’ils expliquent les causes de ces dérèglements, informent sur les solutions d’adaptation possible et développent un discours positif autour de la lutte contre le réchauffement climatique. Que le projet Terra Africa crée une collaboration avec les scientifiques et les organisations de la société civile dans la contribution est primordiale dans l’action climatique aux cotés des gouvernants », a ajouté le représentant du ministre ivoirien de l’environnement et du développement durable.
Selon Mohamed Atani, chef de la communication de Terra Africa en Afrique, il a été constaté que les épisodes que les pluvieux se font plus rares et se font plus intenses. Des inondations violentes, l’élévation du niveau de la mer et la hauteur des vagues ont été observées dans la région. « Cela entrainait des conséquences humaines et économiques sur tous les secteurs et sur les populations les plus vulnérables, en particulier les femmes et les jeunes. Donc il y a un certain nombre de recommandations à travers tous les rapports sur le changement climatique : comment on soutient les communautés vulnérables pour leur résilience face au changement climatique ? D’abord renforcer le système alimentaire, ça c’est très important car la sécurité alimentaire est essentielle à la stabilité sociale dans la région. Afin d’atténuer ces risques, les pays doivent renforcer leur résilience et leur autosuffisance en soutenant les petits agriculteurs et on doit fournir un financement abordable, à un accès à la technologie une mécanisation pour stimuler la production alimentaire », a-t-il laissé entendre.
Fatoumata Diabaté