Depuis quelques semaines dans certains endroits à Conakry, il y a des gens qui curent les caniveaux et mettent les déchets sur le trottoir ou la chaussée, sachez que cela empêche la libre circulation ensuite ça donne des allergies à beaucoup de gens.
Cette méthode là n’est pas appropriée dans la mesure où vous faites plus du mal car avec une bonne planification et en sachant que nos routes sont étroites ! Il n’y a ni chaussée ni de trottoir ainsi de suite.
Ceci dit, ça allait être plus simple et facile si vous pouviez faire une planification à l’échelle de vos moyens financiers et humains. Chez nous, on parle souvent de projet de développement à l’échelle nationale.
Que faisons-nous de la santé publique et humaine ?
A l’origine, traiter ce problématique relevait d’une idée forte de considérer le cycle de l’eau comme un ensemble de processus « d’évacuer et traiter l’eau après son utilisation. » Néanmoins, trop souvent, les termes eau et assainissement sont utilisés pour parler de projets de développement qui en réalité concentrent une large majorité des financements et des actions sur l’adduction d’eau potable, priorité évidente des populations et combat noble du développement par excellence.
Or, ignorer les besoins en assainissement revient à ignorer des risques sanitaires et environnementaux graves :
Plusieurs d’entre nous se retrouvent au milieu d’une mare d’eau stagnante vecteur de maladies, faute d’un drainage adéquat ? A des endroits où l’environnement n’est pas adéquat combien de nappes phréatiques deviennent polluées et saturées en eaux rejetées à même le sol (augmentant la fréquence des inondations et des maladies pour les habitants qui y puisent encore leur eau de boisson) lorsqu’un opérateur privé installe l’adduction d’eau potable sans proposer de système d’évacuation des eaux usées serait-ce un problème environnemental, sanitaire ou santé publique ?
Les deux problématiques sont donc très liées, mais devant l’urgence des besoins en eau et la lourdeur technique et financière des réseaux d’assainissement, l’assainissement est devenu un thème, certes systématiquement présent et rattaché officiellement à l’eau, mais ne correspondant à aucune réalité concrète et financière sur le terrain.
Devant ce constat, une nouvelle approche doit être adaptée ?
L’assainissement urbain avec une bonne politique nationale. Le constat de l’insuffisance de l’engagement pour l’assainissement liquide par comparaison à celui observé pour l’eau potable et les relations fortes entre assainissement solide et assainissement liquide doivent nous conduire à adopter de telle approche. Celle-ci aborde l’assainissement d’un point de vue sanitaire et hygiénique : notre volonté serait appréhendée l’assainissement solide et liquide comme un tout visant à la collecte, l’évacuation, le traitement et la disposition finale des risques sanitaires suivants : excrétas et eaux usées domestiques, déchets solides ménagers et eaux de pluie.
Il s’agirait véritablement d’éloigner les dangers sanitaires des populations afin d’améliorer leurs conditions de santé et de vie ainsi que leur environnement
Je pense donc que l’assainissement gagne à être traité comme une problématique d’évacuation des risques sanitaires tant liquides que solides.
L’État devrait se pencher dans la construction des infrastructures en matière de protection de l’environnement pour toutes ces composantes (eau, air, sol.). La mise en place des programmes adaptés en matière d’assainissement liquide et solides, des efforts considérables doivent être réalisés, ce qui permettrait de combler partiellement le retard accumulé dans ce domaine. Exemple : Plan National d’Assainissement liquide, solides, et Plan National des Déchets Ménagers ou Assimilés.
Il faut d’ailleurs affirme que l’assainissement est un domaine relativement complexe et très différent des autres secteurs du développement qu’il faut toujours garder à l’esprit. Dans certains endroits l’assainissement est très souvent lié à des croyances et à des traditions culturelles.
Mamadouba Diallo
Environnementaliste