La ville de Kindia, située en Basse-Guinée, regorge de nombreuses zones spécialisées dans l’agriculture. Des espaces dédiés à cet effet sont de nos jours tous occupés par les amoureux de la terre. Si d’autres pratiquent cette activité avec professionnalisme, par contre certains font pour subvenir aux besoins de leur famille. Notre immersion nous a conduit chez plusieurs passionnés de la terre.
À Bangnia par exemple, Ousmane Camara, ce paysan dispose d’un champ à multiples cultures : manioc, du riz, des aubergines et d’autres substances propres à la consommation. Cet homme de la quarantaine, estime que la culture de ces substances lui permet de nourrir pleinement sa famille et de subvenir à d’autres besoins vitaux, sans soucis.
« Je suis issu d’une famille composée de 11 enfants. De nos jours, seuls deux sont vivants, mon frère et moi. J’ai ainsi décidé d’être à côté de ce dernier afin d’unir nos forces et réaliser à travers le travail de la terre. La réalisation de ce vaste champ n’a pas été facile. J’ai surmonté assez de difficultés avant d’y arriver. Néanmoins, je rêve de réaliser plus que ce qui se voit aujourd’hui, si les moyens me permettront », a-t-il témoigné.
Dans ces zones, le travail de la terre bien qu’important et vital, a cependant besoin d’une modernisation à sa phase actuelle. C’est d’ailleurs le rêve d’Ibrahima Bah, patron de l’entreprise Agrodream.
Après un séjour d’une longue durée en Israël, ce jeune à préférer rentrer au bercail pour mettre en exergue sa connaissance dans le domaine agricole. Dans son pays, notamment à Kindia (Basse-Guinée), il a commencé le travail de la terre par la culture du manioc, avec 3 hectares.
Par ailleurs, monsieur Bah bénéficie également des renforcements de capacités managériales lui permettant de réaliser ses rêves dans le domaine de l’agrobusiness.
Du travail du manioc, il a migré vers la culture de l’ananas, qui va aussi lui procurer un grand rendement dit-il :« Malheureusement avec la COVID-19, qui a joué un peu dans notre économie. Néanmoins aujourd’hui, on évolue avec 1 hectare.»
Ibrahima Bah ne compte pas s’arrêter là :« Ce n’est pas seulement l’agro-industrie qui m’intéresse. Il y a aussi la céréale, qui est basé sur la production de riz et le maïs. J’ai fait une étude technique avec les japonais qu’on appelle l’étuvage du riz de qualité moderne du riz du pays. L’objectif c’est de travailler, gagner de l’argent et faire nourrir le pays et non seulement aussi faciliter l’accès à l’emploi pour les jeunes. Parce que l’activité agricole aussi permet un pays à développer à travers les demandes en consommation mais aussi pour faciliter le travail pour la jeunesse.» nous a-t-il confié.
Fatoumata Sirani Diabaté