Situé sur les vallées de Kindia, Une ville réputée en exploitation agricole, dans le district de Kondéya, les citoyens ont pour principales activités, l’agriculture. A travers celle-ci, ils sont nombreux, ceux qui parviennent à subvenir aux besoins de leurs familles. Cependant, ces paysans évoquent les difficultés qu’ils rencontrent dans le travail de la terre.
Abdourahamane Barry est passionné de la terre. Cet autre citoyen ne manque pas de courage. Il pratique l’agriculture avec détermination et ingéniosité. Grace à laquelle d’ailleurs il a pu faire des réalisations. « A travers le travail de la terre, j’ai pu construire 6 maisons dans différents endroits dont certaines se trouvent à Kondeya-centre. J’ai aussi favorisé la réalisation d’un puit moderne pour un ravitaillement en eau potable pour mes concitoyens…» a-t-il témoigné.
Bountouraby Camara, vingtaine, ne déroge pas à cette règle. Cette dame paysanne vivant à Kondéya pratique l’agriculture depuis plusieurs années. Avec cela, elle arrive à nourrir sa famille, en procédant à la commercialisation de ce qu’elle sème. « Je fais la culture et la commercialisation du piment…Sauf que le bénéfice est peu. Dans mon champ ici, je plante plusieurs de qualités de piment. Le rendement est bon mais le bénéfice fait défaut…», a-t-elle évoqué. Elle renchérit en ces termes « J’invite tout de même mes collègues femmes à travailler la terre pour notre indépendance…» dit-elle.
Tout comme Bountouraby, Abdourahamane Barry lance un appel à l’endroit des autorités afin qu’il bénéficie de l’aide : «Il faut que l’État assiste nous les planteurs… Nous apprenons qu’il y a des appuis venant du gouvernement, mais qui ne nous parviennent jamais.» suggère cet homme d’une quarantaine d’années
D’un champ à un autre, les rencontres avec agriculteurs, se sont multipliées. Dans cette localité, les réalités montrent clairement la détermination des habitants. Pour nombres d’entre eux, la terre est le meilleur moyen de tirer leur épingle du jeu. « Ici, le travail de la terre est une nécessité » affirme Facinet Camara. Selon lui, «Il est profitable pour nous en termes de nourriture et en terme d’ économie. Nous cultivons le riz, nous faisons des jardins potagers. Cependant, il y un écart entre ce que nous investissons et les bénéfices. En réalité, les dépenses sont énormes. J’ai 40 ans d’expérience dans le travail de la terre. Mais j’avoue qu’il n’y a pas d’autres bénéfices à part ce que nous récoltons pour la consommation. Mais avoir de l’argent, c’est tout à fait des soucis. Nous invitons les autorités à nous venir en aide…» a-t-il lancé également.
Fatoumata Sirani Diabaté et Aliou DIALLO