L’oiseau est une espèce animale menacée à cause du réchauffement climatique, l’urbanisation incontrôlée, l’agriculture sur brûlis, la dégradation de la mangrove, la coupe abusive des bois, par les sociétés d’exploitation forestières.
Avant, l’on pouvait constater la présence des oiseaux partout, ils rendaient même visite aux êtres humains. En chantant sur les arbres, dans les concessions, autour des greniers, sous les fromages, cela donnait gout de bien vivre avec cet animal. Ce n’est pas tout, au moment où les femmes pilent les céréales, les oiseaux viennent picorer les grains (Mil, sorgho, Maïs, Fonio).
Ces oiseaux sont en voie de disparition : Pinson des arbres, bruant jaune, Roitelet, Serin sini, Roitelet triple bandeau, chardonneret élégant. Pourtant tous ces oiseaux jouent un rôle très important, dans la pollinisation, des fleurs et le transport de ces pollens de l’anthère au stigmate de la même fleur ou d’une autre fleur. Une autre condition pour la formation des graines est que la pollinisation qui assure la fécondation puisse se produire. Or, il arrive souvent que la pollinisation doive être effectuée par un insecte, oiseau, mollusque.
Le rôle des oiseaux est important dans la lutte contre le réchauffement climatique, les semences des fruits transportés d’un bout à un autre par ces oiseaux, qui provoquent la germination et déclenche la photosynthèse, processus biochimique grâce auquel les plantes et de nombreux autres êtres vivants transforment l’énergie lumineuse en énergie chimique sous forme de sucres (molécules riches en énergie) et synthétisées à partir de gaz carbonique et d’eau.
Le colibri est un oiseau, qui se retrouve, dans un récit moralisateur, dans la lutte contre le réchauffement climatique. « Un jour, il eût un incendie dans la forêt, tous les animaux étaient terrifiés, le colibri a eu idée qui consiste à faire sont mieux, il partait prendre de l’eau, pour venir verser sur le feu, le tatou, agacé, se moque du colibri, tu penses pouvoir éteindre ce grand feu avec l’eau de ton bec. Le colibri répond à tatou, je contribue à travers son acte éco-citoyen, l’oiseau colibri réussi à éteindre le feu, sauver tous animaux pris dans le piège. » Un récit appelant à la contribution collective de chacun.
Cette petite histoire de l’oiseau colibri interpelle les citoyens à multiplier les initiatives éco-citoyennes. Poser des petits actes allant dans la protection de l’écosystème, sans attendre l’État et les institutions dans un premier temps. Agir avec les maigres moyens financiers, techniques, pour l’environnement.
Habib Ly
Politologue / Environnementaliste.