Les problèmes environnementaux, deviennent de plus en plus préoccupants en Guinée. A Sangarédi, une sous-préfecture située à 370 km de la capitale Conakry, cette réalité n’est pas étrange. Là-bas, plusieurs sociétés minières évoluent et qui ont un impact sur l’environnement.
Dans cette logique, marigots et rivières, ou autres sources d’eau subissent le revers de ces activités minières. C’est le cas du marigot Nialbioun, qui prend sa source à Bandodji Nialby secteur relevant du district de Boulléré.
Il arrose ce village ainsi que son district. Le quartier Sinthrou est installé aux abords de ce petit marigot jadis doux et glacé et qui faisait la fierté des gosses qui y prenaient gout pour se baigner. Il croise deux autres fleuves M’bodywol et Kewewol ensemble ils se jettent dans Tinguilintawol. Aujourd’hui, tout cela est devenu un lointain souvenir à cause de l’impact des machines. « Uu début de l’année 2013-2014 la compagnie de bauxite de Dian-Dian COBAD s’est installée dans la zone. Et c’est le début de tous les problèmes environnementaux chez nous.
Nous avons tout fait pour avoir ne serait-ce qu’un document falsifié d’études d’impact environnemental et social. Le document s’il existe il serait invité nous n’avons pas été consulté à ce que je sache. » décrit Mamoudou Boullèré Diallo, un des fils de la localité.
Les traces ne sont plus à démontrer, mais, plutôt à vivre par les riverains « Les têtes de sources sont détruites les ruisseaux et les lacs disparaissent et les marigots pollués. Pire nous n’avons plus effectué de l’élevage, quant à l’agriculture la récolte toujours défaillante à cause de débris déverser au-dessus de nos champs. Pour revenir à notre marigot, il était source de vie. On faisait tout là-bas, boire, se laver, arroser nos jardins et que sais-je encore tout est devenu un lointain souvenir » se souvient Mamoudou.
Plus rien ne peut pousser un individu à se baigner ou boire l’eau qui coule de ce marigot. Le présent est difficile à imaginer pour ce jeune, qui pourtant après quelques temps d’absence dans son village voulait renouer avec ses vieilles habitudes, celles de se laver dans le marigot « Ce matin du 18 juillet, je me suis dirigé vers le marigot comme d’habitude sans prévenir quelqu’un pour me baigner. Et j’ai été surpris de voir que je ne pouvais pas utiliser l’eau que j’ai trouvé. L’endroit où je suis allé porter le surnom de ma grand-mère » NOUROUL WOUDA » tellement le lieu nous était utile. » regrette le journaliste natif de la localité.
Aliou DIALLO