De par leur nature et leur composition, les déchets solides urbains des villes des pays en développement peuvent constituer une matière première pour diverses activités économiques, agricoles, artisanales ou industrielles. L’exploitation de ce gisement peut avoir des impacts positifs sur toute la chaîne de gestion des déchets et au-delà (génération d’emplois et de ressources).
Malheureusement, cet aspect de la gestion des déchets est resté longtemps ignoré par les gestionnaires urbains d’abord préoccupés par la collecte et l’évacuation des déchets. C’est au secteur informel que reviennent les activités de récupération, de recyclage et de transformation des déchets.
Mais, les marges bénéficiaires sont faibles, en raison de contraintes techniques (tri manuel, déchets centralisés à la décharge) et économiques (méconnaissance des produits finis, coûts de production). L’intégration de la valorisation à la filière de gestion des déchets a des retombées de plusieurs ordres :
-économiques et financières (création d’emplois et de ressources, production de matières premières secondaires pour l’artisanat, l’agriculture et l’industrie, impact sur les coûts globaux de gestion de la filière déchets) ;
-techniques et organisationnelles (incidences sur les choix techniques des équipements et l’organisation des différentes séquences de la filière) ;
-sociaux (lutte contre la marginalisation sociale et la pauvreté urbaine).
Economie de l’environnement et du Développement durable